L’ancrage me semble être à la fois un travail préalable et transversal à toutes les étapes de relaxation-concentration. En effet, l’observation des élèves laisse souvent imaginer que leur centre de gravité se situe en haut de leur corps, voire même à côté !
Les enfants ont de l’énergie à revendre. Le rythme quotidien, pour beaucoup, contribue à une excitation permanente. Le bruit en rajoute encore. Pour résister, une solution, un petit exercice tout simple :
« Mettre les racines ! »
Objectif : aider les enfants se « poser », comme si on les aidait à faire descendre leur centre de gravité.

Source internet : jecolorie.com
Déroulement : sous forme de petite histoire pour les plus petits, ou avec une consigne simple pour les plus grands, il s’agit d’expirer (souffler) en imaginant que des racines descendent sous nos pieds, dans la terre, très profondément. En fin d’exercice, il est possible de vérifier l’ancrage. Pour les petits de maternelle, si nous sommes en salle de motricité, je me transforme en souffle de vent, et je viens vérifier que les enfants sont bien solides, sans être crispés. Rapidement, 2 ou 3 exercices réalisés plus tard, je nomme 3 ou 4 enfants pour qu’ils se transforment en souffle de vent, ce qui permet de les motiver (et d’accélérer un peu la vérification). Si l’exercice est fait avant de s’assoir, alors chacun peut vérifier pour lui-même, en se penchant un peu, d’un côté, de l’autre.
Consigne (après avoir vérifié ou travaillé la connaissance et la compréhension de la structure de l’arbre) : « Nous allons nous transformer en arbres… Pour cela, nous allons faire plonger des racines très profondément sous nos pieds. Pour commencer, en soufflant très doucement, je fais descendre des racines sous mes orteils. Maintenant je fais entrer l’air par mon nez, puis… en soufflant doucement… je fais descendre mes racines sous mes talons. (Quelques secondes de pose). Puis j’expire, et je fais descendre mes racines de chaque côté extérieur, pour mes deux pieds. J’inspire…, puis j’expire, du côté intérieur de mes deux pieds. J’inspire… j’expire, et je fais descendre mes plus grosses racines sous la plante des pieds. »