En cycle 3, la maîtrise des gestes se fait de plus en plus précise. Les élèves ont appris à fermer les yeux sans avoir peur de ne plus voir ce qui les entoure. Ils sont capables de se remémorer des sensations, ce qui permet d’utiliser des « images mentales ». Voici quelques « bulles de relaxation » simples à proposer.
- Fermer les yeux…
Remarque : la formation suivie auprès du RYE m’a permis de comprendre pourquoi fermer les yeux permet, en 2 minutes seulement, d’apaiser le mental.
De fait, il me semble qu’il y a un réel intérêt à apprendre ce geste simple, dès la maternelle. Les plus jeunes ne savent pas fermer les yeux parce qu’ils ont peur de ne plus voir ce qui se passe autour d’eux, quand ils sont dans le groupe.
Déroulement et consigne : les petits adhèrent aux histoires telles que « Je ferme la porte de ma maison ». Les élèves de Cycle 3 reçoivent la consigne directement : « On s’offre un petit moment pour fermer les yeux et trouver le calme ».
Adaptation : « Je vous propose de poser les coudes sur la table, et de poser vos joues sur la base de vos paumes de mains, pour poser vos yeux dans le creux de vos paumes. Fermez les yeux. Sentez la chaleur de vos mains. Vos yeux, les muscles qui entourent vos yeux, se détendent. Imaginez que vos yeux se reposent dans vos mains… (attendre un temps plus ou moins long, selon l’habitude du groupe pour cet exercice ; guidez par des petits mots de temps à autre pour « garder » le groupe avec vous). Maintenant, nous ouvrons nos yeux, en gardant nos mains fermées comme des volets. Nous voyons la lumière, qui passe par les côtés, entre les doigts. Petit à petit, nous ouvrons nos mains, tout doucement. Nous regardons notre classe. »
2. « Contracte-relâche » (en salle de motricité, debout ou allongé au sol)
Remarque : cet exercice connu est notamment expliqué et illustré dans un document Ugsel édité en 2002 : « 50 situations corporelles à vivre à l’école ». Ce support est une mine d’informations très bien illustrée 🙂 Comme quoi, tout a déjà été (en partie) inventé !)
Objectifs : se détendre par le principe des contractions-relâchements musculaires.
Déroulement : les enfants sont allongés sur le sol.
Consigne : « Lorsque je frappe dans mes mains, je donne une consigne : « contracte le bras droit ! »…. (attendre quelques secondes). Au son du tambourin, on relâche… Contracte le bras gauche ! (frappement de mains)… (tambourin) Relâche ! » Etc., en passant par la jambe droite, puis la jambe gauche, le visage.
Au fil des séances et en fonction des réactions des élèves, détaillez la précision des consignes : la contraction peut être ciblée sur une main, puis l’autre, une cuisse, puis l’autre, un mollet, puis l’autre, les fesses, le haut du corps, la bouche, les yeux…
Remarque : une ébauche de ce travail peut s’effectuer en maternelle avec le jeu du robot. En marchant « comme un robot », on contracte les deux jambes, les bras. Puis on s’arrête, et on se détend. Le jeu de la poupée de chiffon est aussi une approche : on détend les muscles, les uns après les autres.
3. « Les mains en coquillage… »

Elève de 5 ans. L’exercice est accessible pour les plus jeunes, à condition de le proposer progressivement et régulièrement…
Objectifs : apprivoiser le silence ; savoir « entrer à l’intérieur de soi ».
Consigne : « Nos mains se transforment en coquillage. Une main, se transforme, et vient se poser sur une oreille. L’autre main, se transforme et vient se poser sur l’autre oreille. Nous respirons. Et chaque respiration fait le bruit d’une vague sur le sable… »
Beaucoup d’enfants ferment les yeux sans que la consigne ne soit donnée, pour le plaisir d' »être » au bord de la mer.
En fonction de l’âge et de l’état des enfants, le temps de relaxation peut durer plus ou moins.
Le « retour » est doux et progressif, comme un réveil sans réveille-matin…